Allez Captaine fait pas ton fierpaye donc ton coup, c’est pas souventjuste un p’tit verre, une petite bièreen souvenir du bon vieux temps
On a tous deux, des nuits entièressubi le froid dans nos cabanset les doigts gourds, sur nos visièresscruté la mer, maudit le vent.
On a tiré sur des aussièresà la manoeuvre par tous les tempsou main sur main sur des filièresmouillé des nasses sur les grands bancs
vie de matelot, vie de misèrele dos brisé, le froid, le vent.j’ai pas voulu suivre ces amersj’ai pas comme toi serré les dents
J’ai dérapé, j’en suis pas fierA Pontaniou j’ai fait mon tempsje chauffe mes os au grand soleilJ’ai connu l’ombre bien trop longtemps
Mais toi mon vieux, t’as l’air prospèretu mènes ta barque loin des brisantst’es un notable, d’allure altière,un des messieurs de l’armement
Alors Captaine fait pas ton fierpaye moi un coup, c’est pas souventjuste un p’tit rhum, une dernière bièreen souvenir du mécréant.
Un ensemble de textes et poèmes dédiés à la bretagne et à la mer. Ces textes attendent un musicien capable de les faire vivre.
dimanche 26 juillet 2009
Allez captaine
mardi 2 juin 2009
La bêche et le crayon
Il est de cette terre de marais et brumesou le ciel et la pluie se cotoient sans finou la tourbe assèchée dans l’âtre se consumeou l’aigrette se pose au soleil du matin
Il hume par gourmandise les matins qui embaumentl’odeur des copeaux, celle du goudron fraisadmire les coques des chalands au dessus des chaumes,écoutant les maillets des calfats du marais
Il avait fui la ville, ses symboles et ses mursfait le choix du marais, la mer des briérons.allant dire à la ville qu’il n’en aura plus cure,Qu’il vivra désormais des fruits de sa passion
croire en son destin en semant la patureet forcer le chemin par le flot du crayon .marier par le verbe l’essence des cultures,manier par passion la bêche et le crayon.
lundi 19 janvier 2009
Marie la cordelière
La Marie cordelière, ou Marie la Cordelière était un navire. Il a été construit sur une plage de Morlaix et baptisé de ce nom par La Duchesse Anne.
Alors qu’une fête avait été donnée la veille et que les invités étaient encore présents, le capitaine Hervé de Portsmoguer appris que les anglais avaient mouillés la veille près de la pointe saint Mathieu. Il suivit l’ordre d’appareillage immédiat donné par l’amiral Jean Thenouënel, commandant la flotte bretonne, et ne pris pas le temps de débarquer ses invités.
La flotte anglaise était très supérieure en nombre et la flotte bretonne préféra s’esquiver. Trois navires restèrent en arrière pour ralentir les poursuivants. L’un d’eux était la Marie-Cordelière. Engageant trois navires au combat ( le Sovereign, la Mary-James, et le régent) , et ployant sous le nombre, la cordelière finit par se jeter sur le régent, s’y arrima par les grappins d’aborgage, et se saborda par le feu, entrainant avec elle le régent.
Deux milles marins sont morts dans ce sabordage, dont le capitaine de la Marie Cordelière, Hervé de Portzmoguer, surnommé "primauguet".
Plusieurs navires de la Marine nationale ont depuis relevé ce nom.
REFRAIN
Tiens bien haut notre bannière
Oh ! Primauguet, Monsieur Hervé !
Qu’au vent claque la flamme de guerre,
Que l’anglais soit repoussé
Preux capitaine de Portzmoguer
Le Sovereign, la Mary-James
A Marie la Cordelière